I. Archaic Myths >> Modern Minds
What if archaic sexual myths can help us understand modern minds regarding the sexual past ? We are all — Men and Women — unwillingly prone to judge our possible partners by their past. How many partners did he/she have ? He/she a viable one ? What do the others say about him/her ?
Et si les mythes sexuels archaïques pouvaient nous aider à comprendre la façon dont les esprits modernes appréhendent le passé sexuel ? Nous sommes tous, hommes et femmes, enclins, malgré nous, à juger nos partenaires potentiels en fonction de leur passé. Combien de partenaires a-t-il/a-t’elle eu ? Est-il/elle un partenaire viable ? Que disent les autres à son sujet ?

But in the first place, what is the sexual past ? This term can convey a lot of things, from historical medications regarding sexuality (like STD) to a complete census of all past partners. What interests me are the archetypal and archaic beliefs associated with the sexual past of someone, whether it is a man or a woman, and what they told us about human psychology and sexuality. If we do care for past sexual experiences of men and women — our partners — it’s probably not by mere curiosity. It tells a lot about us.
Mais d’abord, qu’est-ce que le passé sexuel ? Ce terme peut recouvrir beaucoup de choses, depuis les antécédents médicaux liés à la sexualité (comme les MST) jusqu’au recensement complet de tous les partenaires passés. Ce qui m’intéresse, ce sont les croyances archétypales et archaïques associées au passé sexuel d’une personne, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, et ce qu’elles nous ont appris sur la psychologie humaine et la sexualité. Si nous nous intéressons aux expériences sexuelles passées des hommes et des femmes — nos partenaires — , ce n’est probablement pas par simple curiosité. Cela en dit long sur nous.

But many others exist in fact — consciously or unconsciously — within the mind of many men and women across continents and cultures :
Mais beaucoup d’autres existent en réalité, consciemment ou inconsciemment, dans l’esprit de nombreux hommes et femmes à travers les continents et les cultures :
“…sexual prowess expectations for men…”
“…modesty for women…”
“…fear of “fusion” with women through intercourse…”
“…disgust felt by some women regarding Male genitalia due to their “dual nature” (sexual and urinary)…”
“…disgust felt by some men regarding Female genitalia echoing the old “inward mystery” and the disgust for blood and fluids…”
And so many others…
« … les attentes en matière de performances sexuelles pour les hommes… »
« … la modestie pour les femmes… »
« … la peur de la « fusion » avec les femmes lors des rapports sexuels… »
« … le dégoût ressenti par certaines femmes à l’égard des organes génitaux masculins en raison de leur « double nature » (sexuelle et urinaire)… »
« … le dégoût ressenti par certains hommes à l’égard des organes génitaux féminins, faisant écho à l’ancien « mystère intérieur » et au dégoût pour le sang et les fluides… »
Et bien d’autres encore…
And that’s why understanding past myths, especially archaic ones, is extremely precious. Why did they matter ? The fact is that these myths — found in similar versions across the continents — are a bit like the “incest taboo” : they told us about things deeply entrench within human mind regarding men, women and sexual fears. Something close to what we can describe as a collective unconscious. Some of these myths are extremely old and archaic (eg. Vagina Dentata as primal and archaic fear of women body) or are deeply entrenched as archetypal regarding human sexuality (eg. Sabine Women Rape as the typical national narrative built upon the stealing of women). They are important to know and study because their motives can reappear or evolve collectively in an unconscious way.
C’est pourquoi il est extrêmement précieux de comprendre les mythes du passé, en particulier les plus archaïques. Pourquoi étaient-ils importants ? Le fait est que ces mythes, que l’on retrouve dans des versions similaires à travers les continents, s’apparentent un peu au « tabou de l’inceste » : ils nous renseignent sur des choses profondément ancrées dans l’esprit humain concernant les hommes, les femme et les craintes sexuelles. Quelque chose qui se rapproche de ce que l’on pourrait décrire comme un inconscient collectif. Certains de ces mythes sont extrêmement anciens et archaïques (par exemple, le mythe de la femme à vagin denté, qui reflète une peur primitive et archaïque du corps féminin) ou sont profondément ancrés comme archétypes de la sexualité humaine (par exemple, le viol des Sabines, qui est le récit national typique fondé sur l’enlèvement des femmes). Il est important de les connaître et de les étudier, car leurs motifs peuvent réapparaître ou évoluer collectivement de manière inconsciente.

Archaic Myths Concerning Women
Vagina Dentata — The Toothed Vagina
A cross-cultural myth found in Indigenous American, Indian, Oceanic, and European folklore. It describes a woman whose vagina contains teeth capable of castrating or killing men during intercourse. Symbolically, it represents the male fear of the consuming female, the danger of sexuality, and the idea that entering a woman is both life-giving and life-threatening.
Mythe interculturel présent dans le folklore amérindien, indien, océanien et européen. Il décrit une femme dont le vagin contient des dents capables de castrer ou de tuer les hommes pendant les rapports sexuels. Symboliquement, il représente la peur masculine de la femme dévorante, le danger de la sexualité et l’idée que pénétrer une femme est à la fois source de vie et source de mort.
The Deflowering Rite — Virginity as Sacred Seal
In many ancient societies, the hymen and female virginity were treated as a sacred, magical seal, proof of purity, and a symbol of ownership. The breaking of the hymen represented both initiation and possession. A woman’s sexual first time was often tied to ritual, property, and lineage, making the act of defloration an act of male sovereignty.
Dans de nombreuses sociétés anciennes, l’hymen et la virginité féminine étaient considérés comme un sceau sacré et magique, une preuve de pureté et un symbole de propriété. La rupture de l’hymen représentait à la fois l’initiation et la possession. La première expérience sexuelle d’une femme était souvent liée à un rituel, à la propriété et à la lignée, faisant de la défloration un acte de souveraineté masculine.

The Contamination or Imprint Myth
Ancient thinkers once believed that a woman’s womb could retain the imprint of previous men, even influencing future children by other partners. This expresses the male fear of impurity and loss of lineage control — the idea that another man’s essence could remain in the woman’s body.
Les penseurs de l’Antiquité croyaient autrefois que l’utérus d’une femme pouvait conserver l’empreinte des hommes qui l’avaient précédé, influençant même les futurs enfants d’autres partenaires. Cela exprime la crainte masculine de l’impureté et de la perte du contrôle de la lignée, l’idée que l’essence d’un autre homme puisse rester dans le corps de la femme.
The Split Female Archetype — Madonna and Whore
This archetype divides women into two symbolic categories: the pure mother versus the sexual temptress. It reflects the desire to control female sexuality by moral classification — the woman one marries versus the woman one desires.
Cet archétype divise les femmes en deux catégories symboliques : la mère pure et la tentatrice sexuelle. Il reflète le désir de contrôler la sexualité féminine par une classification morale : la femme que l’on épouse et la femme que l’on désire.

The Blood and Purity Myth
Across ancient religions, blood — menstrual or virgin — was both sacred and polluting. Female blood symbolized life and danger, fertility and taboo, reflecting the ambivalence of the female body as both creative and chaotic.
Dans toutes les religions anciennes, le sang — menstruel ou vierge — était à la fois sacré et polluant. Le sang féminin symbolisait la vie et le danger, la fertilité et le tabou, reflétant l’ambivalence du corps féminin, à la fois créatif et chaotique.
The Fertile Earth Myth — The Woman as Soil
In agrarian symbolism, the woman’s body is equated with the earth — fertile, receptive, and cyclical. Once ‘plowed,’ the land (or woman) was considered possessed or used, making sexual exclusivity a metaphor for property and lineage control.
Dans la symbolique agraire, le corps de la femme est assimilé à la terre : fertile, réceptive et cyclique. Une fois « labourée », la terre (ou la femme) était considérée comme possédée ou utilisée, faisant de l’exclusivité sexuelle une métaphore du contrôle de la propriété et de la lignée.
The Virgin Birth and Divine Purity Myth
The virgin mother represents a paradox: female fertility without sexual impurity. This myth resolves male anxiety about sexual contamination by separating motherhood from desire — creation without female autonomy or sexual agency.
La mère vierge représente un paradoxe : la fertilité féminine est sans impureté sexuelle. Ce mythe résout l’angoisse masculine liée à la contamination sexuelle en séparant la maternité du désir — la création sans autonomie féminine ni pouvoir sexuel.

The Serpent and Temptress Myth
From Eve to Lilith and Lamia, the tempting woman symbolizes forbidden knowledge, erotic power, and rebellion. Female sexuality becomes the source of downfall, reinforcing the belief that uncontrolled desire is morally dangerous.
D’Ève à Lilith et Lamia, la femme séductrice symbolise la connaissance interdite, le pouvoir érotique et la rébellion. La sexualité féminine devient la source de la chute, renforçant la croyance selon laquelle le désir incontrôlé est moralement dangereux.
The Devouring Mother Archetype
This archetype represents the maternal figure who consumes or absorbs her offspring or lovers. It expresses the fear that female power — once uncontrolled — becomes destructive, symbolizing the male anxiety of being engulfed by the feminine.
Cet archétype représente la figure maternelle qui consume ou absorbe ses enfants ou ses amants. Il exprime la crainte que le pouvoir féminin, une fois incontrôlé, devienne destructeur, symbolisant l’angoisse masculine d’être englouti par le féminin.
Archaic Myths Concerning Men
The Phallic Hero Myth
In many ancient cultures, masculinity was defined by the hero’s journey — proving virility through conquest and penetration. The phallus symbolized power, domination, and divine order. This myth reinforced the idea that manhood is achieved through sexual victory and control.
Dans de nombreuses cultures anciennes, la masculinité était définie par le parcours du héros : prouver sa virilité par la conquête et la pénétration. Le phallus symbolisait le pouvoir, la domination et l’ordre divin. Ce mythe renforçait l’idée que la virilité s’acquiert par la victoire et le contrôle sexuels.

The Castration Fear Myth
A symbolic narrative of male anxiety: the fear that sexual union with a woman could lead to loss of potency or identity. Rooted in both ancient myth and Freudian theory, it portrays male sexuality as both powerful and fragile.
Un récit symbolique de l’angoisse masculine : la crainte que l’union sexuelle avec une femme puisse entraîner une perte de puissance ou d’identité. Ancré à la fois dans les mythes anciens et dans la théorie freudienne, il dépeint la sexualité masculine comme à la fois puissante et fragile.
The Sower of Seed Myth
The man is seen as the sower of life, spreading seed into the fertile earth (the woman). This reinforces patriarchal lineage and the notion that life’s creative power resides in the male. The act of sowing becomes a metaphor for ownership and divine authority.
L’homme est considéré comme le semeur de vie, répandant ses graines dans la terre fertile (la femme). Cela renforce la lignée patriarcale et l’idée que le pouvoir créateur de la vie réside dans le mâle. L’acte de semer devient une métaphore de la propriété et de l’autorité divine.

The Warrior’s Purity Myth
Many warrior cultures viewed sexual restraint as a form of spiritual or magical purity. Male continence was believed to preserve strength and sacred energy, transforming sexual control into a symbol of nobility and discipline.
De nombreuses cultures guerrières considéraient la retenue sexuelle comme une forme de pureté spirituelle ou magique. On croyait que la continence masculine préservait la force et l’énergie sacrée, transformant le contrôle sexuel en un symbole de noblesse et de discipline.
The Solar and Fertility God Archetype
Solar male deities like Ra, Apollo, or Indra embody vitality, light, and generative power. Their sexual energy symbolizes the cosmic force of creation, linking male virility with divine radiance and world order.
Les divinités solaires masculines telles que Râ, Apollon ou Indra incarnent la vitalité, la lumière et le pouvoir générateur. Leur énergie sexuelle symbolise la force cosmique de la création, reliant la virilité masculine à la splendeur divine et à l’ordre mondial.

The Trickster Lover Archetype
Figures like Hermes, Loki, or Krishna embody the playful, erotic, and deceptive side of male sexuality. The trickster’s seductions challenge rigid morality and express the chaotic, creative dimension of desire.
Des figures telles qu’Hermès, Loki ou Krishna incarnent le côté ludique, érotique et trompeur de la sexualité masculine. Les séductions du filou remettent en question la moralité rigide et expriment la dimension chaotique et créative du désir.
The Father as Patriarchal Creator
The mythic father figure — Zeus, Odin, or Yahweh — represents order, authority, and creation ex nihilo. His sexual power is abstracted into divine law: the transition from physical fertility to cosmic control over reproduction and destiny.
La figure mythique du père — Zeus, Odin ou Yahweh — représente l’ordre, l’autorité et la création ex nihilo. Son pouvoir sexuel est abstrait dans la loi divine : la transition de la fertilité physique au contrôle cosmique sur la reproduction et le destin.
Key Classical Sexual Myths
The Rape of the Sabine Women
A foundational Roman myth in which early Roman men abducted women from the neighboring Sabine tribe to take as wives. Symbolically, it represents the violent union of masculine conquest and feminine fertility — the fusion of chaos and order that founded civilization. It encodes the ancient idea that social harmony arises from the subjugation and integration of female bodies.
Mythe fondateur romain dans lequel les premiers hommes romains ont enlevé des femmes de la tribu voisine des Sabins pour en faire leurs épouses. Symboliquement, il représente l’union violente de la conquête masculine et de la fertilité féminine, la fusion du chaos et de l’ordre qui a fondé la civilisation. Il codifie l’idée ancienne selon laquelle l’harmonie sociale découle de la soumission et de l’intégration des corps féminins.

Zeus and Europa
In Greek mythology, Zeus transforms into a bull to abduct the Phoenician princess Europa. This myth represents divine seduction, the blending of desire and domination, and the transformation of erotic power into political creation — as Europa becomes the mother of Minos, founder of Crete.
Dans la mythologie grecque, Zeus se transforme en taureau pour enlever la princesse phénicienne Europe. Ce mythe représente la séduction divine, le mélange du désir et de la domination, et la transformation du pouvoir érotique en création politique, Europe devenant la mère de Minos, fondateur de la Crète.
Persephone and Hades
Hades’ abduction of Persephone to the underworld symbolizes both death and sexual initiation. It reflects ancient beliefs that female sexuality involves descent, loss, and transformation. The cycle of her return to the surface represents the rhythm of fertility and the reconciliation of eros and thanatos.
L’enlèvement de Perséphone par Hadès dans les enfers symbolise à la fois la mort et l’initiation sexuelle. Il reflète les croyances anciennes selon lesquelles la sexualité féminine implique la descente, la perte et la transformation. Le cycle de son retour à la surface représente le rythme de la fertilité et la réconciliation d’Éros et de Thanatos.

Pasiphaë and the Bull
Pasiphaë, queen of Crete, is cursed with desire for a sacred bull and gives birth to the Minotaur. The myth dramatizes forbidden desire, bestiality, and divine punishment. It explores the fear of female lust transgressing boundaries, producing monstrous offspring — the chaotic consequences of uncontrolled sexuality.
Pasiphaé, reine de Crète, est maudite par son désir pour un taureau sacré et donne naissance au Minotaure. Le mythe met en scène le désir interdit, la bestialité et le châtiment divin. Il explore la peur de la luxure féminine qui transgresse les limites et produit une progéniture monstrueuse — les conséquences chaotiques d’une sexualité incontrôlée.
The Amazons
A legendary tribe of warrior women who rejected male dominance, living independently and mating only for procreation. They symbolize the inversion of patriarchal order: female autonomy, aggression, and resistance to possession. Myths of their defeat reassert the restoration of male control and social order.
Une tribu légendaire de femmes guerrières qui rejetaient la domination masculine, vivaient de manière indépendante et ne s’accouplaient que pour procréer. Elles symbolisent l’inversion de l’ordre patriarcal : autonomie féminine, agressivité et résistance à la possession. Les mythes relatant leur défaite réaffirment le rétablissement du contrôle masculin et de l’ordre social.
Archaic Myths Filmography
Begotten (E. Elias Merhige, 1989)
Begotten stages a creation myth stripped of language and civilization — a kind of pre-human Genesis where God disembowels Himself, the Mother Earth fertilizes herself with His remains, and a Son emerges to wander through decay. The film’s sexual imagery is both brutal and sacred: reproduction arises through sacrifice, the womb as both tomb and altar. The violence of conception becomes a metaphor for cosmic intercourse, where creation demands the annihilation of the father. Merhige’s vision collapses Eros and Thanatos into one archaic act: the orgasm of the universe as its own destruction.
Begotten met en scène un mythe de la création dépouillé de tout langage et de toute civilisation, une sorte de Genèse préhumaine où Dieu s’éventre lui-même, où la Terre Mère se féconde avec ses restes et où un Fils émerge pour errer dans la décomposition. L’imagerie sexuelle du film est à la fois brutale et sacrée : la reproduction naît du sacrifice, l’utérus est à la fois tombeau et autel. La violence de la conception devient une métaphore de l’union cosmique, où la création exige l’anéantissement du père. La vision de Merhige fusionne Éros et Thanatos en un seul acte archaïque : l’orgasme de l’univers comme sa propre destruction.
The Color of Pomegranates (Sergei Parajanov, 1969)
Parajanov’s The Color of Pomegranates transforms the story of the poet Sayat-Nova into a mystical iconography of sensuality and transcendence. Every frame feels ritualistic — blood, fruit, fabric, and skin merge into a meditation on the body as temple. The pomegranate, splitting open, becomes the vulva of the world: the wound of creation and the beauty of impermanence. Sexuality here is neither sin nor spectacle, but the language of the sacred, where erotic imagery expresses the longing of the soul for divine union. Parajanov’s vision revives the ancient idea that true spirituality is inseparable from carnal experience.
Le film La Couleur de la grenade de Parajanov transforme l’histoire du poète Sayat-Nova en une iconographie mystique de sensualité et de transcendance. Chaque image semble rituelle : le sang, les fruits, les tissus et la peau se fondent dans une méditation sur le corps comme temple. La grenade, qui s’ouvre en deux, devient la vulve du monde : la blessure de la création et la beauté de l’impermanence. La sexualité n’est ici ni un péché ni un spectacle, mais le langage du sacré, où l’imagerie érotique exprime le désir de l’âme pour l’union divine. La vision de Parajanov fait revivre l’idée ancienne selon laquelle la véritable spiritualité est indissociable de l’expérience charnelle.
Three essential books for further readings
- Mary Douglas — Purity and Danger (1966)
- Sigmund Freud — Totem and Taboo (1913)
- Erich Neumann — The Great Mother (1955)
II. Stellar Winds — Morphing Desire
Reflections on the transformation of desire. I chose the title “Stellar Winds” as an echo to the cosmic phenomena. A word far more beautiful than “channeling” or even “sublimation” : the deep idea of a slow and progressive transform from “raw energy” into something new, diffuse and meaningful. Desire is sometimes experienced as an overwhelming force: brutal, insistent, sometimes cumbersome, sometimes overwhelming. This text explains how we can learn to observe it, question it and tame it. From the intensity of the first impulses to the collapse caused by a sudden loss, to the return of a new calm, I explore how desire shapes — and transforms — an inner life. A fictional exploration through the eyes of a man who sees his desire evolve over a decade, from the age of 19 to 29.
Réflexions sur la transformation du désir. J’ai choisi le titre « Stellar Winds » (Vents stellaires) en écho aux phénomènes cosmiques. Un mot bien plus beau que « canalisation » ou même « sublimation » : l’idée profonde d’une transformation lente et progressive de l’« énergie brute » en quelque chose de nouveau, de diffus et de significatif. Le désir est parfois vécu comme une force qui dépasse : brutale, insistante, parfois encombrante, parfois bouleversante. Ce texte raconte comment on peut apprendre à l’observer, à le questionner, à l’apprivoiser. De l’intensité des premières impulsions à l’effondrement provoqué par une perte brutale, jusqu’au retour d’un calme nouveau, j’y explore la manière dont le désir façonne — et transforme — une vie intérieure. Une exploration fictive au travers des yeux d’un homme qui voit son désir évoluer sur une décennie de 19 à 29 ans.

— It was like an impulse coming from nowhere. Deep in outer space. Something as sudden and unexpected. A massive impulse.
— C’était comme une impulsion venue de nulle part. Au fin fond de l’espace. Quelque chose d’aussi soudain et inattendu. Une impulsion massive.
Friendship
I often had extremely intense and immersive sensual dreams. It requires no effort. Dreaming nourishes my nights. My desire remains present throughout the day. I’m 19 years old and I just entered my first job. The most popular woman in this place. We got to know each other because on that day I had to sit next to her. She is already there. She thinks I’m cute. All I can do is look at her, especially her curves. We spend time together, she sits on my lap. My desire is burning. She must sense it. One day, while writing at home, the urge is so strong that I end up writing “intimate position” in my notebook instead of “geographical position”.
Je fais souvent des rêves sensuels extrêmement intenses et immersifs. Il n’y a aucun effort à faire. L’onirisme nourrit mes nuits. Mon désir reste présent toute la journée. J’ai 19 ans et je viens de décrocher mon premier travail. La femme la plus populaire dans cet endroit. Nous faisons connaissance parce que ce jour-là je dois m’installer à ses côtés. Elle y est déjà. Elle me trouve mignon. Moi, je ne peux que la regarder, surtout ses courbes. On passe du temps ensemble, elle est assise sur mes genoux. Mon envie est brûlante. Elle doit le percevoir. Un jour, pendant un travail d’écriture chez moi, l’élan est tellement fort que je finis par écrire “position intime” dans mon cahier au lieu de “position géographique”.

— The energy was in movement. Traveling at high speed through the void. A burning small red dot in the universe.
— L’énergie était en mouvement. Elle voyageait à grande vitesse à travers le vide. Un petit point rouge brûlant dans l’univers.
Second and Third
I’m 20-21 years old now. A second one, slim and brunette. She speaks to me gently. One day, she brushes against my stomach. Desire surges through me. A third one, with generous breasts, whose curly hair and slightly Italian charm I love. I think only of her at night, in my dreams, for almost a week. I like to watch women from behind; sometimes they notice and turn around with a smile.
J’ai 20-21 ans maintenant. Une deuxième, fine et brune. Elle me parle avec douceur. Un jour, elle effleure mon ventre. Le désir surgit avec force. Une troisième, à la poitrine généreuse, dont j’aime les cheveux bouclés et le charme un peu italien. Je ne pense qu’à elle le soir, dans mes rêves, pendant presque une semaine. J’aime observer les femmes de dos ; elles le remarquent parfois et se retournent en souriant
The Generous Ones
Two mature women. My early 22. One is wearing a suit. It reminds me of the 2003 advert for the Renault Mégane Cabriolet (La Jupe). We are working together on a Russian course. My gaze falls on her skirt, on the delicacy of her posture. Desire rises, intense. I blush when I see her kind gaze and sweet smile. She knows of my passion for Russia; one day, we exchanged a book, and I am very happy. Another woman. She is blonde. I appreciate the elegance of her crossed legs and the grace of her silhouette. I watch her from afar, and she notices. The first time, she seems a little upset; the next few times, she smiles gently at me. One day, she approaches me, puts her hand on my shoulder and says, “I don’t mind, I understand”
Deux femmes plus mûres. Début des 22 ans. L’une porte un tailleur. Cela me rappelle la publicité de 2003 pour la Renault Mégane Cabriolet (La Jupe). Nous travaillons ensemble sur un cours de russe. Mon regard se pose sur sa jupe, sur la délicatesse de sa posture. Le désir monte, intense. Je rougis lorsque je croise son regard bienveillant et son sourire doux. Elle connaît ma passion pour la Russie ; un jour, nous échangeons un livre, et j’en suis très heureux. Une autre femme. Elle est blonde. J’apprécie l’élégance de ses jambes croisées et la grâce de sa silhouette. Je l’observe de loin, elle s’en aperçoit. La première fois, elle semble un peu contrariée ; les fois suivantes, elle me sourit doucement. Un jour, elle s’approche, pose une main sur mon épaule et me dit : « Ça ne me dérange pas, je comprends. »

— The energy hit something unexpected on its light speed travel. Another impulse was created.
— L’énergie a heurté quelque chose d’inattendu lors de son voyage à la vitesse de la lumière. Une autre impulsion a été créée.
Breakthrough
One day, I found myself talking one-on-one with a woman. It occurred during a professional trip abroad later in my life. I love her brown hair that falls down her body. She is wearing leather shorts. She lets me admire her figure and gives me a long smile, as if suspended in time. It is the first day I let myself go in the middle of the day. I thought about her for several days. I can’t help myself.
Un jour, je discute seul à seul avec une femme. C’est au cours d’un voyage professionnel plus tard dans ma vie. J’aime ses cheveux bruns qui tombent le long de son corps. Elle porte un short en cuir. Elle me laisse admirer sa silhouette et m’adresse un long sourire, comme suspendu dans le temps. C’est le premier jour où je me laisse aller en pleine journée. Je pense à elle pendant plusieurs jours. Je ne peux faire autrement.
Interlude
I discovered two authors who were strategically important to me on this subject: Freud and Despentes. I read Three Essays on the Theory of Sexuality over the course of a summer during my breaks from my summer job. The book had a profound effect on me: I discovered the need to integrate sexuality into my personality.
Je découvre deux auteurs stratégiques pour moi sur le sujet : Freud et Despentes. Je lis « Trois essais sur la théorie sexuelle » le temps d’un été pendant mes pauses lors de mon job d’été. L’ouvrage me marque : je découvre la nécessité de réaliser une intégration de la sexualité avec ma personne.
Mere Aesthetic
Another woman. We met during an artistic seminary. She is red-haired, slim, and slender. We often exchange glances from afar. One day, I bump into her in the shops. She is wearing a black sweater and a short skirt. I look at her a lot, but purely in an aesthetic way.
Une autre femme. Nous nous sommes rencontrés au cours d’un séminaire artistique. Elle est rousse, fine et svelte. On échange souvent des regards de loin. Un jour, je la croise dans les magasins. Elle porte un pull noir et une jupe courte. Je la regarde beaucoup, mais d’une façon purement esthétique.

— Speed increased in this peculiar part of the void. The red dot was brighter and pulsating far more intensively.
— La vitesse augmenta dans cette partie particulière du vide. Le point rouge était plus lumineux et clignotant beaucoup plus intensément.
The Non-Judgmental Ones
During this period, life led me to spend time with other women. Some had difficult pasts, but I found them attractive and, above all, non-judgmental—even though we kept our distance. I’m 24/25 years old now. I enjoyed observing them. My desires were constant. They eventually noticed. I had never had a partner at that time, but there was a kind of silent, almost erotic complicity with some of them. I know my gaze is intense. Sometimes they respond with a smile. A few memories. A blonde woman teases me one day when she sees me going to the bathroom again at the workplace. I smile at her. I look at her. She looks back.
La vie m’amène ensuite, durant cette période, à fréquenter d’autres femmes. Certaines portent un lourd passé, mais je les trouve jolies et, surtout, dépourvues de jugement — même si nous restons à distance. J’aime les observer. Mes envies sont constantes. Elles finissent par le remarquer. Je n’avais jamais eu de compagne à cette époque, mais il existait une forme de complicité silencieuse, presque érotique, avec certaines d’entre elles. Je sais que mes regards sont intenses. Parfois, elles me répondent par un sourire. Quelques souvenirs. Une femme blonde, elle me taquine un jour en me voyant retourner une nouvelle fois aux toilettes au travail. Je lui souris. Je la regarde. Elle aussi.

— At this point, the traveling energy seems to have met some kind of an adversarial force on its way. It’s not traveling in a linear way anymore.
— À ce stade, l’énergie en mouvement semble avoir rencontré une sorte de force adverse sur son chemin. Elle ne se déplace plus de manière linéaire.
Playful ?
Sometimes they are suggestive. One day, a woman wears a dress that overwhelms me. I can’t help but stare at her. She knows it. Our little game lasts several days. The last time, I quickly head to the bathroom at work; she bursts out laughing, and I turn around smiling. Another time, during a seminar abroad, one of them entered my room. I am lying down, still wrapped in my clothes. She smiles gently at me and tells me that I can just relax, that it doesn’t bother her. Sometimes I find myself alone with a woman. We exchange cigarettes at the edge of a field. I remember a red-haired woman who looks at me with particular intensity; she has a generous figure. I smile at her, I look at her deeply. I feel a certain shame about it today, but sometimes my desire becomes so urgent that I have to isolate myself, even if it means arriving late for work or leaving a group of friends. One day, as I return from my break feeling a little tired, three women look at me with gentle, almost understanding eyes.
Parfois, elles sont suggestives. Un jour, une femme porte une robe qui me bouleverse. Je ne peux que la regarder. Elle le sait. Notre petit jeu dure plusieurs jours. La dernière fois, je me dirige rapidement vers les toilettes au travail ; elle éclate de rire, et je me retourne en souriant. Une autre fois, lors d’un séminaire à l’étranger, l’une d’elles entre dans ma chambre. Je suis allongé, encore enveloppé dans mes vêtements. Elle me sourit avec douceur et me dit que je peux simplement me détendre, que cela ne la gêne pas. Il m’arrive aussi de me retrouver seul à seul avec une femme. Nous échangeons des cigarettes au bord d’un champ. Je garde le souvenir d’une femme rousse qui me regarde avec une intensité particulière ; elle a une silhouette généreuse. Je lui souris, je la regarde profondément. J’en éprouve une certaine honte aujourd’hui, mais parfois mon désir devient si pressant que je dois m’isoler en urgence, quitte à arriver en retard au travail ou à quitter un groupe d’amis. Un jour, alors que je reviens un peu fatigué de la pause, trois femmes me regardent avec des yeux doux, presque compréhensifs.

— Was the energy meditating ? Not really. But it seems to have attained some kind of a “normalcy” after such a long trip.
— Était-ce l’énergie qui méditait ? Pas vraiment. Mais elle semblait avoir atteint une sorte de « normalité » après un si long voyage.
Thirties
A holiday memory. They are in their thirties. Curvy figures. I can’t stop looking at the redhead. Her brunette friend, with curly hair, attracts me just as much. At one point, they exchange a glance, then a knowing smile. An even more vivid memory. A woman I find particularly beautiful. She reminds me of someone. Her brown hair is pulled back in a bun. She approaches me and says softly, “You must need it, I can help you…”
Un souvenir de vacances. Elles ont la trentaine. Des silhouettes généreuses. Je ne cesse d’observer celle qui est rousse. Son amie brune, aux cheveux bouclés, m’attire tout autant. À un moment, elles échangent un regard, puis un sourire complice. Un souvenir plus vibrant encore. Une femme que je trouve particulièrement belle. Elle me rappelle quelqu’un. Ses cheveux bruns relevés en chignon. Elle s’approche et me dit doucement : « Tu dois en avoir besoin, je peux t’aider… »
The Watchers
The other men sometimes become tense in the small village I live in now. One evening, I observed three men talking to a female colleague from a distance. She is sitting down, they are standing. She is rolling a cigarette. They speak to her in an insinuating and brutal manner: “You know very well what he’s doing.” She simply replies: “I don’t care.” Another woman, a little more direct, replied one day to another group: “What’s your problem?” The scene repeats itself with other women. One evening, in a moment of solitude, a name slips out. The men then repeat it to the woman concerned. She laughs with the others, gently mocking me as she looks at me. I feel shame rising, and, paradoxically, my desire for this woman becomes even more intense.
Les autres hommes deviennent parfois tendus dans le petit village où je vis à présent. Un soir, j’observe de loin trois hommes qui parlent à une collègue. Elle est assise, eux debout. Elle roule une cigarette. Ils lui tiennent un discours insinuant et brutal : « Tu sais très bien ce qu’il fait ». Elle répond simplement : « Ça m’est égal. ». Une autre femme, un peu plus directe, réplique un jour à un autre groupe : « C’est quoi votre problème ? ». La scène se répète avec d’autres femmes. Un soir, dans un moment de solitude, un prénom m’échappe. Les hommes le répètent ensuite à la femme concernée. Elle rit avec les autres, se moque gentiment en me regardant. Je sens la honte monter, et, paradoxalement, mon désir se fait encore plus intense pour cette femme.

— Energy movement was increasing this time. Something was occurring that we are unable to see ?
— Le mouvement énergétique s’intensifie cette fois-ci. Quelque chose que nous ne pouvions pas voir était-il en train de se produire ?
Complicity
I have a more raw, more intense memory. It was at an acquaintance’s house. I thought I was at home alone. In a moment of intimacy, I didn’t hear a friend come in. Mid 30s. She saw me behind the bookshelf. I turned scarlet. She came forward, intrigued. I stood up, still shirtless, she could only see my upper body. The bookshelf separated us. She smiled at me, a smile that was both sweet and a little unsettling, then let her clothes slip slightly, as if to respond to my confusion. I could only turn away for a moment, look at her, feel the intensity of the moment, unable to find the words. She stepped back, a little surprised, then simply told me she was going to join the others in the living room.
J’ai un souvenir plus brut, plus intense. C’était chez proches. Je pensais être seul à la maison. Dans un moment d’intimité, je n’ai pas entendu une amie entrer. Trentenaire. Elle m’a aperçu derrière l’étagère. Je suis devenu écarlate. Elle s’est avancée, intriguée. Je me suis redressé, encore torse nu, elle ne voyait que le haut de mon corps. L’étagère nous séparait. Elle m’a souri, un sourire à la fois doux et un peu déstabilisant, puis a laissé glisser légèrement son vêtement, comme pour répondre à ma confusion. Je n’ai pu que me détourner un instant, la regarder, sentir toute l’intensité du moment, sans parvenir à trouver mes mots. Elle a reculé, un peu surprise, puis m’a simplement dit qu’elle rejoignait les autres dans le salon.

— It was as sudden as at the beginning. The energy met something one expected but the result was astonishing. The impulse was brutal and massive.
— C’était aussi soudain qu’au début. L’énergie rencontrait quelque chose d’attendu, mais le résultat était étonnant. L’impulsion était brutale et massive.
The Only One
I now live in another country. Still in the countryside. I’m 29. One last woman will unleash something even stronger in me. She is a new colleague in this company in the countryside. 40s ? Brunette, with a slightly Italian charm. An elegant figure. Unlike the others, she approaches me spontaneously, with a friendly gentleness. Just a simple exchange at first. I can’t help looking at her every day. It’s the first and only time in my life that my feelings have been so intense. I forget all the others. They notice, sometimes laughing, a little jealous: “He only looks at her.” I love her tank tops, her shoulders, her walk. One day, I finally decided to go and sit next to her in the grass. From a distance, I observe the delicacy of her outfit, her skirt, her tights, her silhouette. The emotion is too strong. She turns to me: “Hi.” She lets me approach her. Her soft voice calms me. The ritual repeats itself. Another day, she has her back to me, facing the landscape, a cigarette in her hand. I love the curve of her back, the way her brown hair falls over her shoulders. I just want to be near her, at that precise moment, every time. Then the dream becomes blurred. She turns to me, a slight smile on her lips: “Well?”
Je vis a l’etranger maintenant. Toujours à la campagne. J’ai 29 ans. Une dernière femme va déchaîner en moi quelque chose de plus fort encore. C’est une nouvelle collègue, dans cette entreprise à la campagne. La quarantaine ? Brune, avec un charme légèrement italien. Une silhouette élégante. Contrairement aux autres, elle s’approche de moi spontanément, avec une douceur amicale. Un simple échange, au début. Je ne peux m’empêcher de la regarder chaque jour. C’est la première et unique fois de ma vie où mes sensations sont aussi intenses. J’en oublie toutes les autres. Elles le remarquent, en rient parfois, un peu jalouses : « Il ne regarde qu’elle. ». J’aime ses débardeurs, ses épaules, sa démarche. Un jour, je me décide enfin à aller m’asseoir près d’elle, dans l’herbe. De loin, j’observe la délicatesse de sa tenue, sa jupe, ses collants, sa silhouette. L’émotion est trop forte. Elle se tourne vers moi : « Salut ». Elle me laisse m’approcher. Sa voix douce m’apaise. Le rituel se répète. Un autre jour elle est de dos, face au paysage, une cigarette à la main. J’aime la courbe de son dos, la manière dont ses cheveux bruns glissent sur ses épaules. J’ai envie d’être simplement près d’elle, à cet instant précis, chaque fois. Puis le rêve se trouble. Elle se tourne vers moi, un léger sourire au coin des lèvres : « Alors ? ».
I can no longer hide how I feel. It shows. Sometimes I feel ashamed of it. But unlike other women, she plays on this power a little. She moves closer to me in front of others, puts her hand on my shoulder, brushes against me. She can see very well the effect it has on me. The other women become frustrated, mocking, sometimes jealous. Then everything falls apart. First, an argument puts distance between us. Then a second one, in public, when she accuses me of ignoring her. That day, I can’t help but notice her outfit, the way she leans on the table, but I remain silent. And then… a serious accident puts an end to everything. Her death leaves me devastated. I cried for days. All physical desire disappears. My libido is completely extinguished. It will take me weeks, almost months, to feel life returning, a little.
Je ne parviens plus à dissimuler ce que je ressens. Cela se voit. J’en ai parfois honte. Mais, contrairement aux autres femmes, elle joue un peu de ce pouvoir. Elle se rapproche devant les autres, pose une main sur mon épaule, me frôle. Elle voit très bien l’effet que cela me fait. Les autres femmes deviennent frustrées, moqueuses, parfois jalouses. Puis tout se brise. D’abord une dispute qui met de la distance entre nous. Puis une seconde, en public, lorsqu’elle m’accuse de l’ignorer. Ce jour-là, je ne peux que remarquer sa tenue, le pli de sa posture appuyée sur la table, mais je reste silencieux. Et puis… un accident grave met fin à tout. Son décès me laisse anéanti. Je pleure pendant des jours. Toute envie physique disparaît. La libido s’éteint complètement. Il me faudra des semaines, presque des mois, pour sentir la vie revenir, un peu.

— The energy seems to have found its way in a positive manner : neither the small red dot nor the outburst. A “flame-like” steadily travelling.
— L’énergie semble avoir trouvé son chemin de manière positive : ni le petit point rouge, ni l’explosion. Une « flamme » qui se déplace régulièrement.
End of the Summer
I end up wanting to regain control of my impulses. I learn to tone them down. Little by little, I regain a certain calm: from an almost daily whirlwind, I move to a more measured pace in a matter of weeks. The women in the village and at the workplace notice it. Some smile at first, others less so later on: I observe them less and less, the game fades away, I detach myself from it. The atmosphere changes. The game’s loss of momentum brings reproaches and a heavier atmosphere. Summer has just ended. I’m heading toward the end of my 29s.
Je finis par vouloir reprendre le contrôle de mes élans. J’apprends à en atténuer l’intensité. Peu à peu, je retrouve un certain calme : d’un tourbillon presque quotidien, je passe à un rythme plus mesuré en quelques semaines. Les femmes au village et au travail le remarquent. Certaines sourient au début, d’autres moins ensuite : je les observe de moins en moins, le jeu s’efface, je m’en détache. L’atmosphère change. L’essoufflement du jeu amène des reproches, une ambiance plus lourde. L’été vient de finir. La fin de mes 29 ans approche.

Laisser un commentaire